Le guide complet pour la réalisation d’un chantier de désamiantage efficace

Introduction

Cet ebook concentre toutes les informations qu’il est, selon nous, essentiel de connaître au sujet de l’amiante et du désamiantage ; il s’agit ainsi d’un outil qu’il pourra vous être utile de consulter dans le cas où vous auriez besoin de préparer des travaux de retrait d’amiante !

Les types d’amiante

L’amiante consiste en un groupe de minéraux composés de fibres fines et durables. Il présente une forte résistance à de nombreux produits chimiques ainsi qu’à la chaleur et au feu. Du fait de ces propriétés ainsi que de sa durabilité, l’amiante a ainsi été largement utilisé (voire est toujours utilisé, malheureusement, dans certains pays du monde) dans le processus de fabrication de nombreux produits, du matériel de sécurité ignifuge aux carreaux de sol, en passant par les matériaux d’isolation et de toiture, par exemple. Si l’usage de l’amiante est officiellement interdit en France depuis 1997, il a été massivement utilisé par le passé, tout particulièrement dans les années 1970. Ainsi, à ce jour, on peut encore trouver de nombreux bâtiments qui contiennent de l’amiante dans leurs fondations, mais aussi dans l’isolation et les habillages intérieurs.

Il existe six différents types d’amiante

1. Le chrysotile, ou l’amiante blanc

Le chrysotile est la forme d’amiante la plus exploitée. En France, il était en effet utilisé dans les murs, les sols, les toitures et les tuiles de plafond.

Le chrysotile fait partie de la famille des serpentines et se constitue donc de fibres bouclées. Du fait de leur forme, ces fibres sont plus faciles à exhaler et moins dangereuses pour les poumons que celles d’autres types d’amiante. A noter qu’en France, le chrysotile est classé cancérigène depuis 1977.

2. La crocidolite, ou l’amiante bleu

On trouve généralement la crocidolite dans les moteurs à vapeur, les tuyaux d’isolation, les revêtements en aérosol ou encore le placoplâtre. Figurant parmi les types d’amiante les plus communément exploités, la crocidolite est considérée comme la plus dangereuse.

En effet, ses fibres sont courtes et pointues. Elles engendrent donc des dommages sur le long-terme lorsqu’elles sont inhalées, puisqu’elles percent la plèvre (revêtement des poumons). D’autre part, leur forme cristalline les rend difficiles à exhaler.

3. L’amosite, ou l’amiante brun

On trouve de l’amosite dans les plaques d’isolation, les feuilles de pierre, les tuiles de plafond et le matériel d’isolation thermique. Ce type d’amiante vient d’Afrique du Sud et a été massivement exploité. En France, mais aussi ailleurs.

Les fibres de l’amosite sont plus grosses et plus rigides que celles du chrysotile. Souvent, on trouve un assemblage de ces deux minéraux dans les plaques d’isolation. L’exposition à l’amosite implique un plus grand risque de cancer que celle au chrysotile, car ses fibres sont cassantes et pointues. Il est facile de les inhaler, et leurs cristaux se plantent dans les tissus.

4. L’anthophyllite

L’anthophylite peut être gris, vert ou blanc. Il s’agit d’un polluant que l’on trouve dans le chrysotile. Il peut aussi y en avoir dans le talc ou la vermiculite. L’anthophyllite appartient lui aussi à la famille des amphiboles et se compose de grappes en forme de nids d’abeille qui percent les tissus et restent plantées dans les poumons.

5. La trémolite

Ce minéral peut être brun, blanc, vert, gris ou transparent. Il s’agit d’un polluant que l’on trouve dans le talc, la vermiculite et le chrysotile. Il forme des petits prismes en forme de nids d’abeille et on le mélange souvent aux fibres bouclées du chrysotile.

6. L’actinolite

Sa formule chimique est similaire à celle de la trémolite, et on le trouve dans les mêmes cas. Il peut être clair, gris, vert ou blanc, mais le plus souvent, il est de couleur sombre. L’actinolite est plus rare que d’autres types d’amiante, mais présente pour autant les mêmes cristaux en forme de nids d’abeille que l’amosite, la trémolite, l’anthophyllite et la crocidolite.

On considère que les Matériaux ou Produits Contenant de l’Amiante (MPCA) non détériorés ne présentent que peu de risques pour la santé, puisque l’amiante n’est pas libéré dans l’air. Or, en cas d’exposition directe aux fibres de n’importe quel type d’amiante, d’importants risques sanitaires se posent. Repérage précis et travaux de retrait sont alors essentiels ; n’oublions pas qu’il suffit d’une seule exposition, même courte, pour risquer de développer une maladie liée à l’amiante dans les années qui suivront !

Vous l’aurez compris ; certains types d’amiante sont plus dangereux que d’autres, mais tous présentent des risques sanitaires importants. Ainsi, tout bâtiment du parc immobilier français dont le permis de construire date d’avant le 1er juillet 1997 devra être soumis au repérage éventuel de MPCA et, en cas de présence avérée de ces derniers, à l’évaluation des risques amiante qui en découlent.

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Le repérage de l’amiante

S’il s’avère nécessaire de réaliser des travaux, il existe deux différents types de repérages à réaliser selon le cas : le Repérage Amiante Avant Travaux (RAAT) et le Repérage Amiante Avant Démolition (RAAD).

Même si le maître d’ouvrage est en possession d’un Dossier Technique Amiante (DTA) avant de lancer une opération, il est tout de même nécessaire de procéder à un RAAT ou un RAAD au démarrage du projet, car le DTA en lui-même n’est pas suffisant.

Le RAAT ou le RAAD doivent être réalisés par un opérateur de repérage certifié avec mention. L’intervention de repérage permet d’évaluer les risques d’exposition à l’amiante lors de travaux de réhabilitation (dans le cas du RAAT) ou bien lors de la démolition partielle ou totale d’un bâtiment (dans le cas du RAAD).

“L’intervention de repérage permet d’évaluer les risques d’exposition à l’amiante lors de travaux de réhabilitation (dans le cas du RAAT) ou bien lors de la démolition partielle ou totale d’un bâtiment (dans le cas du RAAD)”

Le chrysotile, ou l’amiante blanc

L’opérateur de repérage se charge d’examiner en priorité les matériaux d’isolation ainsi que les faux plafonds. Or, il peut également analyser tout autre matériau qu’il jugerait bon de vérifier, tels par exemple que :

  • Les murs, sols et plafonds
  • Les toitures et façades
  • Les conduits et canalisations
  • Les équipements installés à l’intérieur du bâtiment à traiter (fonctionnant au gaz ou à l’électricité, par exemple)


L’objectif du RAAT ainsi que du RAAD consiste à repérer et répertorier les MPCA. Lorsque certains de ces matériaux se trouvent dans des parties non visibles ou non accessibles du bâtiment, l’opérateur de repérage doit recourir à des sondages destructifs afin d’effectuer ses prélèvements et ainsi de déterminer le plus précisément possible la présence d’amiante. Le rapport issu du RAAT ou du RAAD permet au propriétaire du bâtiment ainsi qu’aux différents acteurs du chantier à venir de disposer de toutes les informations nécessaires pour mettre en place un plan d’action complet et détaillé. Grâce à ce rapport, il est possible de limiter les risques sanitaires et de protéger l’environnement ainsi que la population (à savoir les riverains ainsi que les ouvriers qui seront en charge de mener à bien le chantier). Une fois les MPCA repérés et précisément localisés, il est alors possible de prendre une réelle mesure des risques sanitaires qui se présentent.

L’évaluation des risques amiante

Afin d’évaluer les risques amiante et de les maîtriser, il est nécessaire de passer par les 3 étapes suivantes :

1. Constitution du Dossier Technique Amiante (DTA)

Le Dossier Technique Amiante doit rassembler les éléments suivants :

  • Les rapports de repérage des MPCA
  • Tous les documents, datés et actualisés, renseignant sur:
    • Les évaluations périodiques de l’état de ces MPCA
    • Les résultats des mesures d’empoussièrement ayant éventuellement pu être réalisées. Il existe diverses techniques de mesure de l’empoussièrement : aspiration à la source, humidification par pulvérisation d’eau savonneuse, brumisation, renouvellement de l’air…
    • Le compte-rendu des travaux de retrait et/ou de confinement ayant éventuellement pu être menés. Une zone de confinement est délimitée par l’installation d’une structure en film polyane qui encercle et isole les MPCA à traiter
    • Les plans de retrait ayant pu être appliqués en cas de désamiantage, où sont énumérées toutes les procédures mises en place lors des travaux
    • Les examens visuels réalisés après une éventuelle intervention de désamiantage, qui ne sont autres qu’une procédure de contrôle permettant de constater et de confirmer le retrait complet de l’amiante sur un site
  • Les consignes de sécurité mises en place
  • Une fiche récapitulative de toutes les opérations réalisées jusqu’alors, s’accompagnant d’une cartographie actualisée, qui doit être transmise :
    • à tous les usagers du bâtiment, afin que chacun puisse connaître les risques et s’en protéger
    • en cas de travaux à réaliser, à toutes les entreprises qui interviendront (sociétés de désamiantage, de démolition…)

Le DTA doit être mis à jour par le propriétaire du site si :

  • D’autres MPCA sont repérés
  • L’état de dégradation des MPCA est suffisamment avancé pour que l’organisation d’évaluations périodiques soit nécessaire
  • Des travaux de retrait ou de confinement s’imposent

2. Surveillance des MPCA

Matériaux de la liste A

Les matériaux appartenant à la liste A sont les flocages, les calorifugeages et les faux plafonds. Leur évaluation repose sur une notation pouvant aller de 1 à 3 :

NoteAction nécessaire
1Conservation en l’état et réévaluation tous les 3 ans
Si résultat inférieur ou égal à 5 fibres d’amiante par litre
d’air : Conservation en l’état et réévaluation tous les 3 ans
2Mesures d’empoussièrement
Si résultat supérieur à 5 fibres d’amiante par litre d’air : Travaux de retrait ou d’encapsulage à réaliser dans un délai de 36 mois après les mesures d’empoussièrement, avec mesures de protection temporaires à mettre en place en attendant les travaux
3Travaux de retrait ou d’encapsulage à réaliser dans un délai de 36 mois après les mesures d’empoussièrement, avec mesures de protection temporaires à mettre en place en attendant les travaux

Matériaux de la liste B

Plafonds, poutres et charpentes, gaines et coffres ainsi que planchers (dalles de sol) sont les matériaux appartenant à cette liste, qui sont évalués par l’attribution non pas d’une note mais d’une mention. Chaque mention implique des risques ainsi que des actions spécifiques :
MentionRisqueAction nécessaire
Matériau non dégradéRisque de dégradation faible ou à termeÉvaluation périodique à renouveler tous les 3 ans
Risque de dégradation rapideAction corrective de niveau 1 (remise en état)
Matériau dégradé ponctuellementRisque d’extension de la dégradation faibleÉvaluation périodique à renouveler tous les 3 ans
Risque d’extension de la dégradation à termeAction corrective de niveau 1 (remise en état)
Risque d’extension de la dégradation rapideAction corrective de niveau 2 (mesures conservatoires et analyses de risque complémentaires)
Dégradation généralisée/Action corrective de niveau 2 (mesures conservatoires et analyses de risque complémentaires)

3. Le marquage de repérage des MPCA

La circulaire du 28 juillet 2015 du ministère de la décentralisation et de la fonction publique relative aux dispositions applicables en matière de prévention du risque d’exposition à l’amiante dans la fonction publique stipule ce qui suit :

“Dans les immeubles où des matériaux contenant de l’amiante ont été repérés, le chef de service, employeur public de l’État, territorial ou hospitalier, doit s’assurer qu’une signalétique claire est mise en place dans les zones et sur les matériaux amiantés, de manière à éviter toute intervention malencontreuse due à l’absence ou à une mauvaise information.”

La marquage permet d’informer toutes les personnes fréquentant les lieux de la présence de MPCA, afin de leur permettre de se protéger. Les mesures de signalétique doivent aller de pair avec la communication, qui s’articulera ainsi autour de la présentation des risques. Il existe diverses méthodes de marquage, qui peuvent ainsi consister à :

  • Afficher des plans mettant en évidence la localisation des MPCA sur le site
  • Étiqueter les locaux où se trouvent les MPCA, voire condamner l’accès à ceux où les MPCA sont dégradés

Une fois les processus d’évaluation des risques menés à bien, il est temps, si une intervention de désamiantage s’impose, d’organiser les travaux.

Afficher des plans mettant en évidence la localisation des MPCA sur le site
Étiqueter les locaux où se trouvent les MPCA, voire condamner l’accès à ceux où les MPCA sont dégradés
Une fois les processus d’évaluation des risques menés à bien, il est temps, si une intervention de désamiantage s’impose, d’organiser les travaux.

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Le désamiantage

Le désamiantage est la méthode à laquelle on a le plus fréquemment recours pour maîtriser le risque amiante. En effet, contrairement à l’encapsulage ou au recouvrement, il s’agit d’une solution permanente puisqu’elle consiste au retrait définitif des MPCA.

Il existe 3 types d’intervention, classées par niveaux :

  • Niveau 1 : opérations générant un faible empoussièrement
  • Niveau 2 : opérations générant un empoussièrement moyen et pouvant éventuellement impliquer la mise en place d’une zone de confinement dynamique
  • Niveau 3 : opérations générant un fort empoussièrement et nécessitant le recours à des méthodes et des protections respiratoires spécifiques

Il s’agit là d’une classification générale ; les méthodes et moyens de désamiantage mis en place sur un chantier donné dépendent de l’entreprise de désamiantage et de son process, qui lui est propre. Quoi qu’il en soit, l’objectif est toujours de limiter l’empoussièrement au minimum.

Il est important de noter que ces niveaux sont amenés à évoluer fréquemment dans la réglementation au fil des études et des avancées scientifiques.

En plus de mettre en place la ou les éventuelle(s) zone(s) de confinement nécessaire, une intervention de désamiantage repose sur une installation spécifique :

  • Établissement de la zone de chantier, au sein de laquelle on retrouve la zone d’approche, qui est la zone entourant immédiatement l’accès au sas
  • Préparation de la zone de stockage des déchets amiantés, qui seront collectés lors des travaux

Les équipements de protection individuelle

L’arrêté du 7 mars 2013 est relatif au choix, à l’entretien ainsi qu’à la vérification des équipements de protection individuelle qui sont utilisés lors de travaux de désamiantage. D’autre part, il stipule également que les équipements fournis doivent être adaptés au niveau d’empoussièrement du chantier sur lequel ils sont voués à être utilisés.

La maîtrise d’un chantier de désamiantage passant obligatoirement par la réalisation de mesures de l’empoussièrement généré par les travaux de retrait, avant d’entrer dans le détail des principaux équipements de désamiantage, il nous semble important de rappeler qu’il existe trois niveaux différents d’empoussièrement :

  • Niveau 1 : l’exposition à l’amiante est inférieure à 10 fois la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP). La VLEP étant égale à 10 fibres d’amiante par litre d’air, ce niveau correspond à 100 fibres d’amiante par litre d’air sur 8 heures d’exposition
  • Niveau 2 : l’exposition à l’amiante est supérieure à 10 fois la VLEP et inférieure à 600 fois la VLEP, soit 6000 fibres d’amiante par litre d’air
  • Niveau 3 : l’exposition à l’amiante est inférieure ou égale à 2500 fois la VLEP, soit 25 000 fibres d’amiante par litre d’air

Protection du visage : les masques

Le port du masque par les opérateurs en désamiantage lors de leurs interventions permet d’assurer la protection respiratoire.
Il existe trois principaux types de masques :
  • Masques P3 à pression négative (rarement utilisé)
  • Masques à ventilation assistée, au facteur de protection de 80
  • Masques à adduction d’air à pression positive depuis un réseau d’air comprimé ou de bouteilles d’air comprimé (sous la forme d’un chariot d’air respirable), dont le facteur de protection est de 250.

Pour savoir quel type de masque porter lors de travaux de désamiantage, il est nécessaire de confronter le niveau d’empoussièrement du chantier en question au facteur de protection du masque.

Les masques étant le type d’équipement le plus important, chez Ecolex, nous les renouvelons tous les ans afin de nous assurer que nos opérateurs sont correctement protégés contre le risque amiante.

Protection du corps : les combinaisons, gants et bottes

Au vu du caractère dangereux de l’amiante, il est également nécessaire de protéger le corps : ainsi, un opérateur devra entrer sur un chantier vêtu d’une combinaison, de gants et de bottes spécifiques.

Les équipements de décontamination

Accéder à une zone de travaux de désamiantage et en sortir répond à un processus se déroulant sur plusieurs étapes.

La zone d’approche

D’abord, les opérateurs en désamiantage doivent passer par ce que l’on appelle la « zone d’approche », où ils pourront se préparer et s’équiper pour l’intervention.

Les sas de décontamination fixes ou les unités mobiles de décontamination

Une fois prêts, ils pourront pénétrer sur la zone de travaux en passant au préalable par un sas de décontamination fixe ou bien une unité mobile de décontamination, selon le type et l’agencement de chaque chantier.

Ainsi, les opérateurs en désamiantage devront traverser :

Les équipements de protection collective

L’arrêté du 8 avril 2013 énonce les règles techniques, les mesures de prévention ainsi que les moyens de protection collective à mettre en œuvre par les entreprises lors d’opérations comportant un risque d’exposition à l’amiante.

Les systèmes de confinement

Si lors d’un chantier de niveau 1, une simple isolation de la zone à traiter suffit, en cas de travaux de désamiantage de niveaux 2 ou 3, il est nécessaire d’établir une zone de confinement.

Il s’agit là de la règle générale, mais il y a aussi des cas particuliers ; en effet, la nature du confinement dépend de l’évaluation des risques ainsi que de la validation des processus, pouvant varier d’une entreprise de désamiantage à l’autre.

La zone de confinement est délimitée grâce à l’installation d’une structure en film polyane qui permet d’encercler et d’isoler les MPCA.

Il existe deux types différents de confinement :

  • Le confinement statique : étanchéisation de la zone à traiter à l’eau ainsi qu’à l’air
  • Le confinement dynamique : mise en dépression au moyen d’extracteurs d’air permettant de baisser la pression atmosphérique au sein de la zone et de renouveler l’air. Un tel confinement est défini par un bilan aéraulique (relatif au contrôle des flux d’air) théorique et contrôlé par un bilan aéraulique pratique

Remarque : dans le cadre du confinement dynamique, des groupes électrogènes de secours sont également déployés afin de pouvoir remédier à toute panne ou dysfonctionnement éventuels du système de ventilation et d’extraction.

Les humidificateurs

Grâce à l’humidification, il est possible d’imbiber les MPCA et ainsi de contenir les fibres à la source-même de l’émission.

Même s’il existe une grande variété de types d’humidificateurs, on note que les plus communément utilisés sont les pulvérisateurs à main ainsi que les « Airless ».

Les aspirateurs industriels

Afin d’éviter que des poussières d’amiante ne soient libérées dans l’air et qu’elles s’y dispersent, les opérateurs en désamiantage peuvent avoir recours à la technique de l’aspiration. En effet, utilisés directement à la source d’émission des poussières, les aspirateurs industriels permettent de limiter les risques sanitaires engendrés par l’exposition à l’amiante.

Il est également possible de les connecter à des carters d’aspiration, notamment sur les ponceuses et rectifieuses qui servent à retirer les colles, mortiers et autres enduits amiantés.

Afin d’être efficaces, les aspirateurs industriels doivent être équipés de éléments suivants :

  • un filtre primaire ainsi qu’un filtre secondaire assurant la filtration maximale ainsi que la purification de l’air traité
  • un système d’ensachage visant à éviter tout contact direct avec la poussière d’amiante

Les brumisateurs

La brumisation permet d’abaisser le taux de fibres d’amiante dans l’atmosphère et de les rabattre au sol, les empêchant ainsi d’être potentiellement respirées.

Cette technique présente divers avantages. En effet, les brumisateurs :

  • peuvent fonctionner pendant des heures en continu
  • projettent des agents permettant d’atteindre des zones qu’il est difficile d’atteindre au moyen d’une autre technique
  • abaissent la température en zone, ce qui permet de mieux respecter l’abaque de Meyer, définissant les temps de zone en fonction de la température ambiante
D’autre part, il existe deux types de brumisateurs :
  • les gros modèles, de type canons à eau, utilisés sur les chantiers en extérieur
  • les plus petits, sur pieds, installés en zones intérieures

Les équipements de décontamination

Accéder à une zone de travaux de désamiantage et en sortir répond à un processus se déroulant sur plusieurs étapes.

La zone d’approche

D’abord, les opérateurs en désamiantage doivent passer par ce que l’on appelle la « zone d’approche », où ils pourront se préparer et s’équiper pour l’intervention.

Les sas de décontamination fixes ou les unités mobiles de décontamination

Une fois prêts, ils pourront pénétrer sur la zone de travaux en passant au préalable par un sas de décontamination fixe ou bien une unité mobile de décontamination, selon le type et l’agencement de chaque chantier.

Ainsi, les opérateurs en désamiantage devront traverser :

En cas de travaux de niveau 1 :

  • Une unité mobile de décontamination, qui se constitue d’un sas à 3 compartiments avec 2 douches, OU
  • Un sas de décontamination fixe à 2 compartiments, afin d’assurer d’abord un dépoussiérage, puis une douche d’hygiène

En cas de travaux de niveau 2 :

  • Dans le cadre des travaux en extérieur uniquement, une unité mobile de décontamination, OU
  • Un sas de décontamination fixe à 3 compartiments, avec une douche dans le deuxième compartiment, OU
  • Un sas de décontamination fixe à 5 compartiments, dont le deuxième et le quatrième compartiment contiennent des douches

Remarque : si le sas de décontamination fixe à 3 compartiments est communément accepté sur les travaux de niveau 2, on préfère généralement installer celui à 5 compartiments, sauf s’il existe une impossibilité technique de mise en place (exigüité, etc)

En cas de travaux de niveau 3 :

On a dans ce cas recours à l’usage d’un sas de décontamination fixe à 5 compartiments. Enfin, au moment de quitter une zone de confinement, les opérateurs devront repasser par le sas de décontamination et en sortir par ce que l’on appelle la « zone propre », une fois douchés et changés.

Remarque : au même titre que les opérateurs, le matériel utilisé lors d’une intervention de désamiantage ainsi que les déchets en ayant été extraits doivent être décontaminés et évacués par le biais d’un sas.

Les équipements de désamiantage, en particulier ceux de protection individuelle et de protection collective, sont soumis à la réglementation. L’usage qu’il faut en faire est ainsi énoncé dans un certain nombre d’arrêtés (tels par exemple que les deux suscités, à savoir ceux du 7 mars et du 8 avril 2013, que l’on a souvent tendance à associer).

Il est important de garder à l’esprit que chaque entreprise de désamiantage œuvre selon ses propres méthodes et autres validations de processus. Cela a donc une influence évidente sur les techniques de retrait mises en œuvre ainsi que sur les mesures appliquées pour abaisser l’empoussièrement à la source.

Une fois un chantier de retrait d’amiante terminé, il est nécessaire de procéder à divers contrôles afin de s’assurer que les travaux ont été correctement réalisés ; parmi eux, l’examen visuel après travaux.

L’examen visuel après travaux

Comme son nom l’indique, cet examen consiste en une procédure de contrôle visant à constater et confirmer le retrait complet de l’amiante sur un site. Sa réalisation repose sur la réglementation en vigueur (norme NF X46-021 qui a été revue en 2021), qui détermine des méthodes bien précises à respecter.

L’examen visuel après travaux de désamiantage a lieu à deux moments bien précis et n’est pas toujours à la charge du même acteur selon l’étape du chantier à laquelle il est réalisé :

  • Le premier examen visuel, réalisé entre la fin des travaux de désamiantage et la dépose du confinement, est à la charge de l’entreprise de désamiantage
  • Le second examen visuel, mené après déconfinement, est, lui, à la charge du maître d’ouvrage

En cas de travaux de niveau 1 :

  • Une unité mobile de décontamination, qui se constitue d’un sas à 3 compartiments avec 2 douches, OU
  • Un sas de décontamination fixe à 2 compartiments, afin d’assurer d’abord un dépoussiérage, puis une douche d’hygiène

En cas de travaux de niveau 2 :

  • Dans le cadre des travaux en extérieur uniquement, une unité mobile de décontamination, OU
  • Un sas de décontamination fixe à 3 compartiments, avec une douche dans le deuxième compartiment, OU
  • Un sas de décontamination fixe à 5 compartiments, dont le deuxième et le quatrième compartiment contiennent des douches

Remarque : si le sas de décontamination fixe à 3 compartiments est communément accepté sur les travaux de niveau 2, on préfère généralement installer celui à 5 compartiments, sauf s’il existe une impossibilité technique de mise en place (exigüité, etc)

En cas de travaux de niveau 3 :

On a dans ce cas recours à l’usage d’un sas de décontamination fixe à 5 compartiments. Enfin, au moment de quitter une zone de confinement, les opérateurs devront repasser par le sas de décontamination et en sortir par ce que l’on appelle la « zone propre », une fois douchés et changés.

Remarque : au même titre que les opérateurs, le matériel utilisé lors d’une intervention de désamiantage ainsi que les déchets en ayant été extraits doivent être décontaminés et évacués par le biais d’un sas.

Les équipements de désamiantage, en particulier ceux de protection individuelle et de protection collective, sont soumis à la réglementation. L’usage qu’il faut en faire est ainsi énoncé dans un certain nombre d’arrêtés (tels par exemple que les deux suscités, à savoir ceux du 7 mars et du 8 avril 2013, que l’on a souvent tendance à associer).

Il est important de garder à l’esprit que chaque entreprise de désamiantage œuvre selon ses propres méthodes et autres validations de processus. Cela a donc une influence évidente sur les techniques de retrait mises en œuvre ainsi que sur les mesures appliquées pour abaisser l’empoussièrement à la source.

Une fois un chantier de retrait d’amiante terminé, il est nécessaire de procéder à divers contrôles afin de s’assurer que les travaux ont été correctement réalisés ; parmi eux, l’examen visuel après travaux.

La traçabilité des déchets amiantés

Depuis le 1er janvier 2022, l’utilisation de l’outil numérique Trackdéchets est obligatoire en France dès lors qu’il est question de gérer des déchets dangereux, dont font partie les déchets amiantés.

Ces derniers doivent ainsi être tracés tout au long de leur parcours depuis le détenteur initial jusqu’à l’entreprise qui prendra en charge le traitement final. Chaque déchet se verra attribuer un bordereau de suivi de déchet amiante (BSDA), contenant toutes les informations sur ses mouvements au fil de ce parcours.

Le traitement des déchets amiantés

En Europe, il existe deux solutions industrielles visant à traiter les déchets contenant de l’amiante, à savoir la vitrification et l’enfouissement.

D’autres alternatives sont actuellement à l’étude mais pas encore en phase de déploiement, à l’instar du procédé VALAME, selon lequel les déchets amiantés sont rendus non toxiques au moyen d’un traitement chimique spécifique.

1. La vitrification

L’usine INERTAM, qui a redémarré son activité en juillet 2020, est une filiale d’Europlasma, groupe français expert des solutions de dépollution spécialisé dans les technologies dites « de rupture », et plus particulièrement de la torche à plasma, qui permet d’atteindre des températures extrêmement élevées. Europlasma œuvre ainsi à mettre en place diverses applications de la torche plasma, dont une visant à l’inertage et au traitement des déchets dangereux ainsi qu’à la production d’énergie renouvelable.

Pour en revenir à l’usine INERTAM, fondée en 1992 par EDF puis rachetée par Europlasma en 2003, il s’agit du seul site au monde qui utilise la torche à plasma pour détruire définitivement les déchets amiantés en faisant fondre les fibres, ce qui annule leur toxicité.

Le procédé de vitrification se déroule en quatre étapes :

  • La préparation des déchets amiantés (broyage spécifique)
  • La vitrification de l’amiante (au moyen de la torche plasma)
  • Le traitement des fumées générées par la vitrification
  • L’évaluation et la valorisation du cofalit (matériau obtenu suite à la vitrification des déchets amiantés)

2. L’enfouissement

L’arrêté du 12 mars 2012 relatif au stockage des déchets d’amiante précise qu’il existe deux modes de stockage en fonction de la classification des déchets :

  • Le dépôt dans une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND), réservé aux déchets ne représentant pas de risques sanitaires, à savoir les matériaux inertes et en bon état de conservation (fibrociment, terres amiantifères, agrégats d’enrobés contenant de l’amiante…)
  • Le dépôt dans une Installation de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD), réservé, lui, aux déchets étant considérés comme dangereux au sens de l’article R. 541-8 du code de l’environnement (à savoir tous les déchets autres que ceux destinés à être déposés dans une ISDND)

Les déchets déposés en ISDD sont des déchets dits « ultimes », c’est-à-dire ne pouvant plus être valorisés d’un point de vue technologique et économique et dont la teneur en amiante est trop importante pour qu’il ne soit possible de réduire leur caractère polluant ou dangereux.

Afin de prévenir tout risque, il est essentiel que le site d’implantation d’une telle installation soit géologiquement et hydro-géologiquement favorable à la mise en place de deux types de barrières sécuritaires :

  • Une barrière passive, constituée par le contexte-même du site d’implantation
  • Une barrière active, étant formée d’un système drainant et étanchéifiant composé d’une géomembrane, d’un géotextile ainsi que d’une couche de matériaux argileux

Les déchets dangereux doivent être déjà stables ou bien stabilisés au moyen de traitements physico-chimiques ayant pour but d’éviter qu’une fois sous terre, ils ne contaminent l’environnement. Une fois ce processus de stabilisation effectué, chaque déchet est enveloppé dans une couverture finale avant d’être enfoui. Les surfaces fermées peuvent alors être réaménagées et valorisées, ce qui peut passer par l’installation de champs photovoltaïques.

Remarque : le dépôt sauvage, pratique consistant à se débarrasser illégalement de ses déchets en dehors du circuit de collecte, est interdit. Il s’agit d’une incivilité juridiquement considérée comme un crime, du fait des importants risques sanitaires et environnementaux qu’un tel acte représente.

Ecolex : votre partenaire de confiance pour un chantier de désamiantage

En 2000, lan Allison, qui travaillait depuis déjà plus de 15 ans dans le désamiantage sur le terrain, en Angleterre puis en Allemagne, prend la direction de la division française d’un grand groupe britannique de désamiantage.

En 2006, fort de ses 20 années d’expérience en Europe, il décide de fonder une filière d’excellence en France, occupant à l’époque le poste de responsable qualité. C’est ainsi que la société Ecolex Technologies est née.

Ecolex figure parmi les premières sociétés à obtenir, en 2008, la certification AFNOR.

Depuis 2006 donc, Ecolex propose son expertise technique et sa maîtrise du métier sur le territoire français. Aujourd’hui, l’entreprise compte 5 équipes au total, dont une équipe terrain se composant de 18 opérateurs, tous formés pour œuvrer en milieu industriel. De plus, Ecolex, c’est aussi un parc matériel important. Ces conditions ainsi que ces ressources permettent à Ecolex d’être en mesure d’honorer tous types de projets de désamiantage.

Nous avons su nous forger une expérience non négligeable en intervenant sur des chantiers aux quatre coins du pays ; or, au cours des dernières années, nous avons fait le choix de recentrer notre champ d’intervention exclusivement sur le sud-est de la France, notre siège étant basé à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône.

Nous devons notre excellence managériale à nos collaborateurs. En effet, ils œuvrent dans le strict respect des obligations en vigueur en assurant une prestation complète, qui comprend une évaluation des risques ainsi que le relevé exhaustif des contraintes d’intervention, une validation des méthodologies auprès des organismes officiels de prévention, une mise en œuvre des procédures, programmes d’analyse et contrôles réguliers, mais aussi une traçabilité des documents, audits internes et l’amélioration continue par le biais de rapports de fin d’intervention et d’archivage.

Ecolex est titulaire de deux certifications : AFNOR depuis 2008 ainsi que MASE depuis juin 2022, avec renouvellement pour trois ans à compter de juin 2023. Cela prouve notre maîtrise des procédés et nous permet de gagner la confiance de grands donneurs d’ordres (État, collectivités, banques, bailleurs sociaux, grande distribution, industrie).

D’autre part, depuis mars 2022, Ecolex est également un membre actif du SYRTA (Syndicat du Retrait et du Traitement de l’Amiante et des autres polluants).